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  • Je suis dans une ruelle plutôt sombre. Je ne devrais pas y être. Normalement. Mais il s'avère que j'y suis. Ce soir. Le seul soir où je n'aurais pas dû y être. La raison de ma présence dans cette ruelle est juste stupide. Complètement stupide. Je me suis encore faite remarquer en cours, et j'ai encore eu droit à des TIG. Travaux d’Intérêt Généraux. Encore une fois. Mais ce n'était pas de ma faute. Pour une fois. C'était la faute à mon voisin de derrière. Il n'avait trouvé rien de mieux que de tenter de regarder sous ma jupe pendant que la prof m'interrogeait. Et toute la classe a rit. Toutes les filles portent la même chose, vu que l'uniforme est obligatoire au lycée. Mais il a fallu qu'il regarde sous MA jupe quand JE suis interrogée. Je sais que j'ai une mauvaise réputation, mais tout de même, me ridiculiser en plein cours … Le résultat fut simple : j'ai stoppé ma lecture, je me suis retournée, il s'est pris une gifle magistrale qui l'a envoyé contre le mur juste à sa droite - l'avantage d'être près du mur en cours. Et il a couru chez le principal. Ce qui a provoqué un fou rire général parmi mes camarades. Quand il est revenu avec le principal, la classe a tout de suite moins rigolé. Et j'ai récolté des TIG. Avec le voyeur. Lui car ce qu'il a fait ne se fait pas, et moi pour mauvaise conduite. Même la prof, qui pourtant ne peut pas me supporter, a pris ma défense, en expliquant que je me faisait l'exemple de celles qui n'osent pas répliquer lorsque les garçons viennent les ennuyer dans les vestiaires ou pendant les pauses. La seule remarque que j'ai eu de la part du principal, c’est que si je recommençais, j'étais virée du lycée. Et que je devrais prendre exemple sur le comportement de ma sœur. Elle qui est l'élève modèle et parfaite. Alors je me suis retrouvée dans cette ruelle sombre un jour où je n'aurais pas dû y être. Juste à cause d'un voyeur de seconde zone.

    Je cours pour essayer de rentrer au plus tôt. Ma sœur a dû prévenir Papa que je rentrerai tard à cause de mes TIG. Même si Papa est sûrement déjà au courant. Il travaille au lycée. C'est même lui qui m'a donné mes TIG du jour et menacée de me renvoyer. Dur dur d'être une fille modèle quand votre père est le principal de votre établissement scolaire. C’est pourquoi je cours pour rentrer au plus tôt et parler de cette journée avec Papa. Sauf que je suis dans une ruelle sombre. Et que ce que l'on dit sur les ruelles sombres n'est pas commode. Une ruelle sombre peut vous changer un homme (ou une femme dans mon cas). Mais je n'ai pas le choix. Pour ce soir, je traverserai cette ruelle sombre.

    Je me sens épiée de toute part. Il faut dire, la nature a été généreuse avec moi. Sinon pourquoi les garçons chercheraient à me mater en permanence. Je ne suis ni grosse, ni fine. Je n'ai pas non plus une taille de guêpe. Mais je suis bien en forme. Avec tout ce qu'il faut, là où il faut. Je fais baver les garçons, et les filles m'envient. C’est justement pour ça que j'ai décidé de ne pas avoir de petit ami. Comme ça, pas d'ennuis avec des filles qui crieraient au vol de petit ami. J'ai donc la réputation d'être la fille la plus prisée, en plus d'être la rebelle du lycée. Et cela ne me dérange pas tellement, vu qu'on me laisse souvent tranquille. Qui s'y frotte, s'y pique, disent mes camarades en parlant de moi. On me compare à beaucoup de fleurs. La meilleure que j'ai entendu, c’est la métaphore de la Rose Noire. Et pourtant, c'est celle qui me décrit le mieux. Je suis une belle Rose pleine d'épines, et je suis sombre. Que ce soit de par mon comportement de fille renfermée sur elle-même ou de par mon style vestimentaire hors lycée.

    Je me mets à penser que les ruelles sombres ne sont pas si sombres que ça lorsque l'on a soi-même une part d'ombre. Je me surprends même à m’arrêter quelques instants pour regarder autour de moi. Pas parce que je me sens épiée. Juste parce que j'ai l'impression d'être dans mon élément. C'est alors que je sens quelque chose sur mon épaule gauche. Je regarde alors ce que c'est. Une main. Je sursaute illico presto et regarde l'homme qui venait de poser sa main sur mon épaule. Je peux le distinguer grâce à la lumière que la lune dégage. Il me dévisage. Et me dit de ne pas traîner ici, surtout à une heure aussi tardive. Et s'en va. Même dans des coins pareils on peut trouver des personnes aimables. Je décide de me remettre en route pour la maison.


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  • J'ai du mal à m'orienter dans cette ruelle sombre. Juste parce qu'il fait sombre. Pas une seule lumière autre que celle de la lune. Pourtant ce n’est qu'une simple ruelle. Juste une simple ruelle. Sombre la nuit. Je me remets à courir, afin de rentrer au plus vite. Sauf que je rentre dans quelqu'un. Et j’aperçois quelque chose qui brille dans sa main. La peur me prend lorsque je constate que la personne en face de moi à un couteau dans la main. Et que cette personne est le type que j'ai croisé quelques minutes plus tôt. Je demande à mes jambes de bouger. Elles refusent catégoriquement. C’est bien ma veine. Moi qui pensais que les ruelles sombres n'étaient pas si sombres que ça.

    « Ça va gamine, tu n'as rien ? »

    Moi qui m'attendais à mourir ici, je suis plutôt surprise.

    « Un homme qui a un couteau dans la main me demande si je vais bien … Et si je dis non, ça paraîtra grave ? »

    Il fallait que je sorte une connerie dans un moment pareil. Le type me dévisage, puis se met à rire.

    « - T'es une sacrée gamine toi ! Désolé de t'avoir fait peur, mais j'ai crû que tu fuyais quelqu'un vu que tu t'étais remise à courir. Que fais-tu ici ? T'as perdu ton chemin ?

    - La prochaine fois, cachez le couteau. C'est plutôt vous que les gens fuiront si ils le voient. Et je prenais un raccourci pour rentrer chez moi. Bon, c’est pas que j'veux pas taper causette, mais je dois rentrer au plus tôt. Y a-t-il pas moyen de sortir d'ici au plus vite ?

    - Continue droit devant toi … Mais je ne sais pas si tu t'en sortiras indemne … Des filles de ton genre, ça ne court pas les rues … Surtout à des heures avancées de la nuit !

    - Merci du tuyau, mais je sais me débrouiller seule ! »

    Et je laisse en plan le type en plein milieu de la ruelle. Je suis son conseil, je vais droit devant moi. Sauf que je tombe sur un mur. Qui n'était pas dans mon champ de vision quelques secondes avant que je le percute. Je me remets à avoir peur. En peu de temps, on a réussi à me mettre une frousse pas possible. J'entends derrière moi un rire. Mais pas le genre de rire qui te fait sourire. Plutôt un rire de quelqu'un qui prend plaisir à torturer ses victimes. Ma peur devient panique. Je panique rarement. Mais là, je panique vraiment. Il y a un mur devant moi, mur qui ne devrait pas être là, et pas de ruelles adjacentes pour dégager en vitesse de là. Alors oui, je panique. Et dans un état de panique intense, je sors encore plus de conneries que d'habitude.

    « Foutez-moi la paix, ou j'vous cogne si fort que même votre mère ne vous reconnaîtra pas ! »

    Le rire se fait de plus en plus fort. Et il ne ressemble pas au rire du type sympathique. Ce n’est donc pas le type sympathique qui me fait une mauvaise blague. Donc je panique encore plus. Si atteindre un tel état de panique intense est réellement impossible, alors je ne suis pas humaine. Ne voulant pas rester une seconde de plus dans cette ruelle sombre, je force mes jambes à bouger. Et elles coopèrent. N'ayant pas d'autres choix, je me retrouve à courir en sens inverse. Et je me reprends un mur en pleine face. Le type bizarre rit toujours, et je ne le vois toujours pas. Je me mets donc à tourner en rond entre mes quatre murs, réfléchissant à comment me sortir de là sans trop de casse. Et il rit toujours. Je pourrais réfléchir à la cause d'apparition de murs, mais mon instinct de survie m'impose de quitter ces lieux le plus vite possible. Je me mets même à prier pour que le type sympathique déboule de nulle part pour me sortir de là, avec son couteau.

    J'observe autour de moi les murs, et je remarque que les murs de la ruelle sont en fait des anciennes façades d'immeubles. Je décide donc d'escalader les façades pour me tirer d'ici. Sauf que tout se dérobe à mon passage. Je me retrouve à faire un plat du dos sur le béton. Et ça fait plutôt mal. Et ma chute m'a plutôt sonnée. Et le rire du sadique se fait de plus en plus fort.


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  • Je ne sais plus quoi faire. Et pour couronner le tout, je n'ai plus de force. Mon plat m'a complètement et désorientée, et épuisée. Je n'ai plus envie de lutter contre le sadique. De toute façon, il va venir me récupérer, me séquestrer, me violer. Et me tuer. Sinon pourquoi se serait-il amuser avec moi ? Je vais donc disparaître ici, sans dire à ma famille que, malgré les problèmes que je leur ai apportés, je les aime. Je ne pourrais jamais expliquer à ma sœur que, malgré toutes nos différences, elle comptait beaucoup pour moi. Et que c'était pour elle que je suis devenue ce que je suis.

    Je l'entends qui s'approche. Il a arrêté de rire. À la place, il sifflote. Je n'ai même pas la force de lever la tête vers la direction du sifflotement. Que pourrais-je bien faire, à part imaginer le pire des scénarios possible ? Tout se bouscule dans ma tête. Regrets, remords, honte. Ce sont les seules choses qui s'imposent à mon esprit. J'ai honte de partir comme ça, moi qui suis une rebelle. Je regrette de ne pas avoir vécu l'amour, le vrai.

    « Alors, comme ça, on aime jouer tard le soir, petite fille. »

    Le sadique est à côté de moi. Il est même penché au dessus de moi. Il fait si sombre que je n'arrive même pas à le voir. Tout ce que je peux distinguer, c’est sa silhouette. Pourtant, la lune éclaire plutôt fortement ce soir. Je voudrais lui répondre quelque chose, mais les forces qui servent à animer mes lèvres décident de m'abandonner à leur tour. Je suis sans défense désormais. À sa merci.

    On dit qu'à l'approche de votre mort, vous voyez votre vie défiler devant vos yeux. Sauf que à cet instant précis, ma vie ne défile pas vraiment devant mes yeux. Rien ne défile vraiment dans ma tête. J'ai l'esprit vide. Je me sens tellement bien. Si bien que j'en oublie ma situation critique. On pourrait même croire que tout ce qu'il vient de m'arriver n'est qu'un rêve, et que je suis chez moi, dans mon lit.

    « Ne t'endors pas trop vite, petite fille, sinon tu ne vas plus t'amuser. »

    Sa voix me sort de mon état de pseudo-rêve. Cependant, je ne ressens aucune émotion. Pas de peur, pas de panique. Même pas de douleur, suite à mon magnifique plat réalisé plus tôt. J'ai l'impression d'être comme un pantin qu'il peut manipuler à sa guise. J'ai envie de lui dire qu'il me fiche la paix, mais aucun son ne sort de ma bouche. Je n'arrive même pas à ressentir de la colère envers ce type qui va faire de moi ce qu'il veut. Il se remet à rire. Il se moque de moi. Carrément.

    « Voyons petite fille. Calme-toi. Sinon tu ne sauras pas t'amuser comme il se doit. »

    J'en ai marre qu'il m'appelle petite fille. Et il me parle comme si je dois savoir ce qu'il va se passer. Il se met à ma hauteur, s'allongeant à côté de moi. Sauf qu'il ne s'allonge pas sur le dos, mais sur le côté. Et de façon à pouvoir m'observer. Un vrai sadique. Qui prend bien son plaisir à me torturer. Je sens peu à peu que mes forces reviennent. Pas assez pour pouvoir me casser de ce trou à rats. Mais juste assez pour pourvoir parler.

    « Ta mère a dû louper ton éducation, pour que tu ne sois pas galant avec les femmes ? Parce que là, tu m'excuseras, mais tu passes pour un pervers sociopathe ! »

    Je pense que j'ai dû l'étonner. Mais je ne peux pas voir son visage. Foutue ruelle sombre ! Il se met à rire à gorge déployée. Je crois que j'ai loupé ma seule chance de survie.

    « Des comme toi, il n'y en a pas deux au monde ! Tu me plais bien, petite fille. »

    Ou peut être pas. Qui sait. Je l'entends bouger à côté de moi. Ma fin est peut être toute proche. Pourtant, je ne regretterai pas ce que je viens de faire. Je me sens fière. Intérieurement. Je ferme les yeux. Je refuse de partir avec une dernière vision qui ne me plairait pas.

    Une main posée sur ma hanche me force à rouvrir les yeux. Le pervers s’est mis au dessus de moi. J'aurais été folle, je me serais mise à rire de la situation. Mais je ne suis pas folle. Je suis juste totalement zen. Un rayon de lune parvient finalement à filtrer, par je ne sais quel moyen. Et éclaire son visage.

    « Bienvenue dans mon monde, petite fille. »

    Et il m'embrasse. Les ténèbres m'emportent dans l'évanouissement.

    -

    « DRIIIIIIIIIIIIING ! » Fait mon réveil.


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  • J'attrape mon réveil. Il indique six heures et demie du matin. Je le balance contre le mur. Et tente de me rendormir. Sauf que la dernière image de mon rêve me revient en tête. Je me cache dans ma couette. Mais cette image refuse de quitter ma tête. Elle refuse de laisser mon esprit tranquille.

    Il m'embrasse. Avec passion. Avec tendresse. Il a toujours sa main sur ma hanche. Je pourrais me mettre à paniquer. Mais sa main ne bouge pas. Je me surprends même à lui rendre son baiser. Nos lèvres se séparent. Ce qui me déçoit légèrement. C'était trop court, et pourtant, j'avais l'impression d'être une femme heureuse, avec un mec qui l'aime. Je l'entends me chuchoter quelque chose à l'oreille avant de m’évanouir.

    Je décide de sortir de mon lit. Il faut que j'en ai le cœur net. Qu'il soit six heures et demie du matin ou pas. J'allume la lampe de ma chambre, et regarde mon visage dans le petit miroir accroché derrière ma porte. Je suis rouge écarlate. Il y a de quoi : j'ai rêvé de mon premier baiser. Même si j'ai du mal à croire au rêve. Avec tout ce qu'il s'était passé avant. Je remarque seulement que je n'ai absolument pas mal partout, alors que je devrais, après m'être étalée comme une crêpe sur le dos sur le béton. J'attrape quelques affaires pour m'habiller, et je vais à la salle de bain. Il faut que je m'examine. Je croise ma sœur dans le couloir, qui ne semble pas réveillée.

    « Tu peux m'expliquer pourquoi tu te lèves si tôt un samedi matin ? »

    Je m'arrête net. Avec ce qu'il s'est passé, j'ai perdu toute notion de temps.

    « T'es vraiment bizarre depuis que t'es rentrée hier soir Kat'. Que tu aies l'esprit rebelle passe encore, mais ce que tu as fait hier soir n'est pas acceptable. »

    Ma sœur ne sait pas ce qu'il m'est arrivée hier soir - si jamais ça s'est réellement passé. Et elle va m'aider à comprendre pourquoi je suis à la maison, et pas étalée dans une ruelle sombre paumée je ne sais où dans la ville.

    « -Et alors quoi ? Tu vas me coller un procès juste parce que je décide de rentrer tard ?

    - Vas-y, prends tes grands airs, mais sache qu'on t'attendait plus tôt que ça, pour discuter de la journée au lycée. Et toi, tu rentres à minuit passé, tu dis même pas pardon, tu chipes de la bouffe dans le frigo, et tu te barricades dans ta chambre. Papa était furax. J'ai passé deux heures à tenter de le raisonner. Et tu oses faire sonner ton réveil à une heure plus que matinale et faire un boucan d'enfer un jour de repos ! Ne crois pas que tu vas t'en tirer à si bon compte ! »

    Elle clôt la conversation en retournant dans sa chambre. Quand ma sœur parle de cette façon, c'est que ça ne va vraiment pas. Il est logique qu'elle soit en colère. Et il faut croire que je suis rentrée sans encombres la veille. Et pas amochée du tout. Je fonce tout de même à la salle de bains. Je m'enferme dedans. Je n'ai pas envie que ma sœur déboule en ouvrant grand au large la porte et en pestant comme elle vient de pester. Je retire mon haut de pyjama et commence mon examination. M'étant étalée sur le dos, je devrais voir quelques bleus dans le meilleur des cas. Sauf que je ne vois rien. Je continue de m'examiner. Aucune trace de blessures. Et aucune courbature. Ce que me met dans une position délicate. Que donner comme explication à mon père ?

    Je décide de reporter cette question pour plus tard. Et je saute dans la baignoire. Un bon bain devrait me détendre.


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